Le 25 octobre 2024, la commune de Sainte-Barbe a organisé une soirée débat pour faire émerger les enjeux du don d’organes et de tissus et donner de la visibilité au ruban vert qui en est le symbole.
Préparée par Nathalie D’Acunto, conseillère municipale, cette soirée conférence était animée par Pierre Cuevas, vice-président de l’association France Rein Lorraine, Helmut Buschmann, président de France Rein Moselle et Séverine Hélin, infirmière coordinatrice en prélèvement d’organes au CHR de Mercy.
Les intervenants ont présenté par quelques chiffres les enjeux du don d’organes : 27 000 personnes en France sont en attente d’un don, 1000 personnes décèdent chaque année faute de greffe dans les délais, le taux de refus de dons est de 37%….
Les orateurs ont rappelé que selon la loi française tout un chacun est donneur, sauf à en avoir exprimé le refus de son vivant. Si la plupart des gens sont favorables au don de leurs organes en cas de mort cérébrale, moins de la moitié en ont abordé le sujet avec leur entourage. Dans de trop nombreux cas, la position du défunt n’est pas connue et les équipes médicales se heurtent à un refus des proches.
Il faut donc en parler, donner le plus de visibilité à cet enjeu prioritaire. C’est l’objectif recherché par cette initiative des villes et villages ambassadeurs de dons d’organes. Il s’agit d’installer à chaque entrée de ville un panneau comprenant un ruban vert et la mention « Ville ambassadrice du don d’organes ».
C’est un acte de fraternité et de solidarité. Il s’agit d’inciter les gens à réfléchir à un sujet qui concerne tout le monde, à lancer une discussion en famille. Informer ses proches qu’ils ne sont pas opposés au don d’organes afin qu’ils puissent retranscrire cette décision au corps médical.
Christian Perrin, maire de Sainte-Barbe convaincu par la démarche a souligné la nécessité d’agir, « d’amplifier le mouvement » et souhaite que sa commune signe la charte. Serge Wolljung, maire de Silly-sur-Nied, première commune mosellane ambassadrice du don d’organes, observe que depuis la signature de la charte il y a 18 mois, les habitants échangent sur le sujet lors de chacune des manifestations communales. « L’important, c’est d’en parler ».
Pierre Cuevas conclut : « Poser ce panneau, c’est participer à augmenter le nombre de donneurs et donc à sauver plus de vies en baissant le taux d’opposition des familles au prélèvement d’organes ».