La géographie de la commune
Le ban de la commune a une superficie de 1384 hectares, ce qui en fait l’une des plus étendues du département de la Moselle.
Outre le village éponyme qui regroupe Sainte-Barbe-centre et le hameau d’Erpegny maintenant quasiment réunis par les constructions récentes, la commune inclut également les hameaux d’Avancy, Cheuby et Gras. Relativement peu étendu vers l’ouest, le ban s’étend largement vers le nord et bien plus encore vers l’est. Les communes limitrophes sont dans le sens des aiguilles d’une montre et en partant du nord : Vigy, Vry, Hayes, Les Etangs, Glatigny, Retonfey, Servigny-lès-Sainte-Barbe, Failly-Vrémy et Sanry-lès-Vigy.
Géographie physique
La commune est essentiellement située sur le Plateau lorrain sensu stricto en rive droite de la Moselle. Celui-ci s’étend des hauteurs dominant directement la vallée de la Moselle jusqu’à la côte boisée du Rhétien qui domine la dépression argileuse où gîtent entre autres Hayes, Saint-Hubert, les Etangs, Charleville-sous-Bois etc. Il comprend deux sous-ensembles délimités par la faille de Metz d’orientation NE – SO et que domine la route départementale n°3. Le compartiment NO est abaissé de 50 à 7O mètres par rapport au compartiment SE et l’on passe de l’un à l’autre par la côte de la Parouse qui domine le restaurant du Soleil d’or.
Le point culminant est situé dans le bois de Cheuby à 316 m d’altitude. Le point le plus bas est à 225 m, en-dessous de la lagune de Gras.
Hydrographie
Le ban de la commune voit naître sur son sol une certaine quantité de ruisseaux qui s’écoulent soit vers l’est, soit vers l’ouest. A la première catégorie appartient le ruisseau qui naît à Cheuby, sous le lavoir, puis traverse la lagune, arrose Libaville avant d’être rejoint par un affluent de rive gauche issu du sud du bois de Cheuby et passant sous la fontaine de Boumont ou Beaumont où une auge en tôle était encore visible il y a quelques années. Un petit étang est traversé par ce ruisselet à peu de distance en aval de la fontaine. Après la confluence, le ruisseau de Cheuby poursuit sa route vers Hayes avant de rejoindre la Nied à Pontigny. Avant Hayes, le ruisseau de Cheuby reçoit sur sa gauche un petit affluent issu du pied de la côte descendant au nord de la poudrière.
Vers l’ouest s’écoulent davantage de ruisseaux : du sud vers le nord, on trouve d’abord le ruisseau qui, drainant la zone marécageuse située entre le carrefour du Petit Marais et Sainte-Barbe passe au sud de Gras, s’unit au ruisseau sortant du lavoir de Gras avant de rejoindre le ruisseau de Sainte-Barbe. Après avoir traversé la lagune, leurs eaux passent sous Servigny-lès-Sainte-Barbe et constituent la partie amont du ruisseau de Vallières qui rejoint la Moselle à Saint-Julien.
Le ruisseau de Sainte Barbe résulte de l’union de deux affluents, l’un prenant sa source au sud-est du village, dans le thalweg descendant de Cheuby, avant de passer à l’ouest de la route au niveau de la fontaine des Lépreux puis en dessous du Frater. L’autre a pour origine le secteur de la salle polyvalente, passe sous l’école, longe le bas des vergers du village avant de recevoir l’eau des sources d’Erpegny. L’une en rive droite alimente le lavoir et l’autre, en rive gauche se déversait dans la grande auge de pierre maintenant déplacée sur la place de l’école. Ces deux affluents se rejoignent au pied de l’éperon situé à l’ouest d’Erpegny.
D’Avancy et des champs situés au nord partent deux ruisselets qui après leur confluence à l’ouest de la lagune, forment le ruisseau qui s’écoule vers l’ouest en direction de Sanry-lès-Vigy. Quelques mares creusées pour abreuver le bétail existent de-ci delà notamment au bord du ruisseau descendant à l’ouest de Cheuby et à la sortie sud de Cheuby. Dans le bois de Cheuby existent près de la lisière ouest deux grandes mardelles d’origine indéterminée, peut-être en rapport avec les travaux de fortification allemands du début de la guerre de 1914. Dans la plaine située à l’est de la route de Sainte-Barbe au Petit Marais existait il y a encore peu de temps une zone marécageuse maintenant drainée. Les puits sont nombreux dans les villages et vont chercher l’eau à quelques mètres de profondeur, la nappe phréatique étant en général assez profonde – environ 5 mètres, sauf évidemment en période de forte pluviosité. A Sainte-Barbe, la nappe provient de l’est du village, au-delà de la route du Petit Marais et de l’ancien fort. Des sources alimentent les lavoirs construits au XIXe siècle sans doute à l’emplacement de fontaines plus anciennes à Erpegny, Cheuby et Gras.
L’occupation du sol
dépend évidemment de la nature du sous-sol et de la pente. Les vastes étendues du Plateau sont occupées par les villages entourés de leurs vergers et par des cultures céréalières et de colza sur des sols marneux ou limoneux. Les pentes et les fonds des vallons sont consacrés aux herbages et petits bois ou vergers. La forêt occupe la partie est du ban essentiellement sur les zones pentues et sablonneuses de la côte mais pas seulement.
Sur le plateau, la plupart des nombreuses haies qui cloisonnaient le parcellaire et encore visibles sur le cadastre napoléonien des années 1830 ont été arrachées anciennement pour faire place à de vastes étendues d’openfield prisées par les cultivateurs modernes.
Christian Pautrot 2015